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Les épices


Ici vous trouverez quelques histoires et utilisations d'une partie des épices que nous utilisons aussi bien en reconstitution qu'en cuisine.

Provenance et histoire: Baie de genièvre : Originaire du bassin méditerranéen Le genévrier a toujours fait partie des condiments et médecines utilisés. Déjà en Egypte ancienne, il était utilisé comme digestif et contre les parasites intestinaux. Plus tard, les médecins grecs y ont eu recours en particulier pour lutter contre la peste (Hippocrate), purger le foie et les humeurs (Pline et Galien). Le genévrier était consacré à Jupiter à cause de son bois imputrescible. Mais ses baies noires bien sèches, produit courant et de peu de valeur servaient aussi de moins nobles desseins, comme tromper les acheteurs d' épices en coupant le poivre, denrée rare et exorbitante... Le bois était aussi utilisé par les alchimistes pour créer la pierre philosophale... Depuis toujours, le genévrier a pour réputation d'être celui qui protège les personnes qui souffrent : la Vierge Marie cacha l'enfant Jésus dans un genévrier pour qu'il échappe aux soldats romains. Il est depuis consacré à la Vierge et on lui prête des vertus bénéfiques capable d'éloigner les sorcières. Au Moyen Age, on accrochait des branches aux portes pour se protéger des sorcières, on le brûlait pour éloigner les serpents, les Ecossais enduisaient les blessures (et surtout, les brûlures) faites au combat. Basilic : Certainement originaire de l'Inde, le basilic est cultivé dans la zone méditerranéenne Il a toujours été utilisé par les Egyptiens, les Grecs anciens qui l'injuriaient pour assurer sa germination et aussi les Romains pour qui il était l'un des symboles de l'amour. En Inde, la variété sanctum a un rôle plus religieux (il est dédié à Vishnu et Krishna) que culinaire, il est sensé protéger le mort dans l'autre monde. Les Grecs orthodoxes en parfument l'eau bénite et en disposent au pied des autels. le basilic est une plante à forte connotation religieuse dans de nombreuses confessions : en Inde, dans la Grèce antique, chez les orthodoxes et même dans la religion catholique : c'est la plante qui pousse autour du tombeau du Christ après sa résurrection ! C'est aussi un symbole de l'amour chez les Romains comme chez les romantiques. Ces derniers pensaient qu'une tige offerte à sa dulcinée provoque en elle un amour éternel. Mais c'est aussi une plante ambiguë, avec des propriétés médicinales : contre l'épilepsie (d'après Pline), contre les obsessions, les idées noires, le mal de vivre. Pendant longtemps le basilic est passé des plantes comestibles aux plantes toxiques. En Europe occidentale, c'était aussi bien l'herbe du diable qu'une plante pour lutter contre les sorcières... Badiane : sud-est de la Chine - nord Vietnam Utilisé dès l'Antiquité pour ses vertus médicinales, très convoité depuis le Moyen Age. Marco Polo garda longtemps le secret de son origine (sud-est de la Chine - nord Vietnam), car il se vendait à prix d'or. Il est connu et estimé en Chine depuis plus de onze siècles avant notre ère. Ses fruits étaient levés comme impôts sous la dynastie des Song (960-1279). Lors de mauvaise haleine, vous pouvez simplement sucer de la badiane (fruit de badiane), cela s'avère efficace, par exemple en fin de repas. Bardane : originaire d'Asie et d'Europe La tradition européenne en a fait une plante médicinale fort appréciée En Europe, on l'a beaucoup consommée dans les campagnes. D'abord ses feuilles, les très jeunes seulement, car en se développant elles deviennent amères. Ensuite les pétioles des feuilles, qu'on peut manger crus ou cuits lorsqu'ils ne sont pas amers et qu'on peut faire lacto-fermenter. Puis les jeunes pousses, tout juste sorties de terre, qui se mangent crues en autant qu'on les pèle d'abord pour en éliminer la partie amère. On peut aussi les conserver dans du vinaigre. Bourgeons de pin : Le Pin Sylvestre, originaire du Midi de la France Hippocrate prescrivait les bourgeons de pin contre les pneumonies. Les médecins arabes les utilisaient contre les ulcères pulmonaires. Les bourgeons de pins séchés sont traditionnellement utilisé en phytothérapie sous forme d'infusé, de sirop pour les maladies des bronches. Riche en résine odorante, ils sont récoltés au printemps, avant leur ouverture. Le pin sylvestre, originaire du midi de la France, est considéré comme le plus précieux des pins. Il possède une écorce rose et ses bourgeons dégagent une odeur agréable caractéristique due à leur forte teneur en huile essentielle. Cannelle tuyau 20cm Cannelle brisure : du Sri Lanka, de Birmanie et du sud de l'Inde mythe gréco-romain, colporté par les marchands arabes (d'après Hérodote, Histoires) La cannelle provenait d'une montagne du fin fond de l'Arabie, où elle était jalousement gardée par de cruels oiseaux de proie qui l'utilisaient pour bâtir leurs nids. Comme ils nichaient sur les flancs de la montagne, les braves explorateurs arabes devaient lancer de gros et sanglants quartiers de viande de singe pour que les oiseaux, avides de sang, les entreposent dans leurs nids qui finissaient par céder sous la masse. Les courageux explorateurs arabes devaient faire très vite pour grappiller quelques fragments de cannelle provenant des nids, car les oiseaux ne restaient pas dupes longtemps... "Elle excite l'urine et les humeur, elle fortifie l'estomac, le coeur et le cerveau, elle aide à la digestion, elle excite les mois et l'accouchement des femmes et chasse els vents. Son usage uimmodéré enflamme les humeurs, et les jette dans une grande agitation.Elle convient aux vielliards, au phlegmatiques et aux mélancoliques et à ceux qui ont un estomac faible. Mais elle ne convient point aux jeunes gens d'un tempérament chaud et bilieux." Nicolas Lémery, médecin apothicaire Cardamome : Originaire d'Asie, et probablement des forêts humides de moyenne altitude en arrière des côtes de Malabar en Inde, elle a migré vers l'Afrique Noire et les pays arabes. Le parfum de la cardamome est agréable, pénétrant, légèrement camphré, avec une pointe de poivre et de citron. Depuis des millénaires, les graines de cardamomes servent à rafraîchir l'haleine et à lutter contre le parfum persistant de l'ail. Ce qui permet aussi de profiter de ces vertus digestives et stimulantes. D'un point de vu plus culinaire, la cardamome parfume le café arabe et les desserts orientaux. Epice appréciée en Scandinavie elle y parfume gâteaux, vins chaud, tartes, charcuteries. Plus prés de chez nous, les graines peuvent parfumer de fabuleux pain d'épices... Du coté chrétien, Saint-jérôme (340 - 420) la cite comme parfum utilisé par les ecclésiastes du IVe siècle. Etrangement, la première apparition de la cardamome connue dans un texte chinois date de l'an 720. Au Xe siècle, les vikings découvrent et rapportent ces gousses parfumées en Scandinavie ou elle sont toujours populaire. Au XIe siècle, Avicenne dans le canon de la médecine la dit indispensable au thériaque pour lutter contre maux de gorge et toux. Dès le XIIe elle entre dans la composition du pain d'épices. Mais elle est aussi conseillée pour lutter contre pâmoison et maux de cœur, contre les faiblesses de l'estomac et celles du cerveaux par Plaetarius... Elle est utilisée, au XIIIe siècle, dans le nord des Alpes contre les problèmes digestifs. Coriandre : La coriandre est originaire du Moyen-Orient ou d'Asie Mineure Les Egyptiens l'utilisaient souvent : les graines parfumaient des galettes de céréales sous Ramsès. Dans les tombeaux de la XXI dynastie (1085-945 avant JC) on a retrouvé des graines de coriandre,... La coriandre arrive dans le nord de l'Europe avec les Romains qui l'utilisent pour conserver la viande (mélange de coriandre, cumin et vinaigre) ainsi que pour parfumer leurs pains. Rend le vin plus enivrant en Inde et en Egypte ancienne Remède universel et rend immortel en Chine Hippocrate la conseille pour favoriser le sommeil et la conception Au Moyen Age : elle sert aussi bien à éloigner les puces qu'à faire des philtres d'amour. En mâcher rafraîchit l'haleine Clou de girofle : Originaire des Mollusques , Dans une sépulture mérovingienne (France autour de +600) Première trace occidentale en +334 : l'empereur romain Constantin le Grand offre à Saint Sylvestre, évêque de Rome, entre autres choses, 150 livres de clous de girofle. Au VIième, Cosmas Indicopleustes indique que le girofle, la soie, le santal proviennent de Chine via Ceylan. Ce qui est faux, il provient des îles mollusques. Cela montre bien comment pendant longtemps, le secret des origines des épices a été gardé... Dans une sépulture mérovingienne (France autour de +600), on a retrouvé une petite boîte en or contenant 2 clous de girofle comme seul trésor. A la fin du Moyen Age, il est utilisé en Europe pour conserver les aliments. " Si un homme perd sa puissance virile, il doit cesser de boire de l'alcool pour le remplacer par du lait épicé au moyen de 5g de clous de girofle : cela le fortifiera et lui fera désirer à nouveau sa femme". Un autre témoignage nous dit : "Plusieurs pincées de poudre de girofle dans un bain attirent le feu de l'aura et favorisent l'attraction sur le sexe opposé" Citronnelle lemon : Plantes originaires de l'Asie tropicale : le Sri Lanka ou l'Inde Ses propriétés médicinales connues depuis l'Égypte ancienne, les Grecs et les Romains. La citronnelle est utilisée dans la cuisine asiatique; on se sert de la base des tiges fraîches en retirant les feuilles externes pour ne conserver que le centre. La citronnelle est ensuite coupée en morceaux qui seront éliminés après cuisson. Pour aromatiser les plats de viandes, de légumes, pour les curry, les potages. On extrait de la citronnelle une huile essentielle qui est vendue pour repousser les moustiques. On peut aussi faire brûler des feuilles sèches de citronnelle dans le même but. Les feuilles fraîches servent à préparer une délicieuse infusion digestive et rafraîchissante. Curcuma : originaire du sud-est de l'Asie, l'Inde est considéré comme sa zone de domestication il est cultivé en Chine depuis le VIIe siècle. Durant le VIIIe siècle, le curcuma prends l'assaut de l'Afrique de l'Est, mais pour l'Afrique de l'ouest il attendra le XIIIe. Le curcuma est connu en Allemagne depuis 1150, sous le nom de Indischer Safran (safran indien). Connue depuis les assyriens, les vertus colorantes du curcuma sont connues en effet la curcumine vire au rouge en milieu acide.échappées. Ainsi, il se cache sous le doux nom de E100. Colombo : La poudre à Colombo (ou la poudre de Colombo) n'est pas une épice mais un mélange d'épices. De couleur jaune, on pourrait la confondre avec du curry (jaune) et l'odeur y ressemble légèrement mais il est un peu plus doux. Le Colombo est l'équivalent antillais du curry indien. C'est d'ailleurs grâce aux Indiens - les coolies, immigrés des Indes orientales aux Antilles - que le Colombo a été introduit aux Antilles à partir de 1862. gousses d'Ail, Piments rouges piquants frais, Coriandre moulue, Curcuma en poudre, Moutarde moulue Curry : De l'inde, plus precisément de l'Inde du Sud (au Nord on parle plus souvent de Masala), les mélanges d'épices complexes que sont les currys ont influencés les cuisines du monde entier comme celles voisines de l'Asie du Sud-Est bien représentées par la Thaïlande (curry rouge ou vert thaï) ou plus lointaines comme celles d'Afrique (comme le Kari d'agneau au Sénégal, ou le Ras-El-Hanout) ou encore celles des Antilles (en particulier les colombo), et sans oublier la cuisine anglaise qui a beaucoup pris à ces colonies... Dans une poêle faire dorer à feu moyen les piments, la coriandre, la moutarde, le poivre noir, le fénugrec. Pilez et ajouter le gingembre, le curcuma. Coquelicot : On suppose que le coquelicot est originaire d'Europe du Sud ou du Moyen-Orient, Les Grecs en mangeaient les jeunes feuilles en salade, Les fleurs du coquelicot constituent l'un des ingrédients de la célèbre "tisane aux quatre fleurs", avec le pied de chat, la mauve et le tussilage. Comme tous les pavots, le coquelicot a des effets narcotiques dus aux alcaloïdes qu'il contient. En phytothérapie, on utilise ses pétales séchés, dont on fait le plus souvent des tisanes. Ses effets apaisants se font sentir sur l'adulte, mais surtout sur les jeunes enfants (on mélangeait autrefois du coquelicot à la bouillie des enfants pour faciliter leur sommeil). Camomille matricaire : Originaire d'Europe de l'Est et du Moyen-Orient. Très utilisée en infusion (on estime qu'il se boit dans le monde chaque jour plus d'un million de tasses de camomille), il ne faut cependant pas en négliger les vertus phytothérapiques : la camomille matricaire a sensiblement les mêmes propriétés médicinales que la camomille romaine, elle aussi très fréquente en officine. La légende rapporte d'ailleurs que Ramsès II a été embaumé avec de l'huile essentielle de camomille romaine, alors que pour les Anglo-Saxons la camomille (vraisemblablement la romaine) est considérée comme l'une des sept plantes sacrées. C'est toutefois principalement la camomille matricaire qui a fait l'objet d'études poussées. Traditionnellement on l'employait en Égypte pour traiter l'insolation et la fièvre. Plus tard on l'a utilisée pour soulager l'insomnie, le mal de dos ainsi que les rhumatismes et l'indigestion. Ecorce d orange : L'oranger (Citrus sinensis) est originairement de Chine. La route méditerranéenne fut empruntée, à l'époque des croisades (XIe siècle-XIIIe siècle), en premier lieu, l'orange douce donne un jus délicieux consommé frais ou conservé en quantité très importante dans le monde entier. Elle est également consommée en "orange de table" crue entière, dans la confection de salades de fruits, pâtisseries (quartiers, jus ou zeste), dans la cuisine salée ainsi qu'en sirop, confitures, gelées. Elle entre également dans la confection de nombreuses confiseries (fruits confits, chocolats, bonbons). Les fleurs et les feuilles de l'oranger sont utilisées en parfumerie et en pharmacopée, ainsi que pour confectionner les couronnes de mariées traditionnelles. L'orange contient 47 kilos-calories pour 100 grammes de jus frais. Sa teneur en vitamine C est très importante de l'ordre d'environ 50 milligrammes pour 100 grammes de fruit. Avec la consommation d'une orange par jour on couvre les 4/5 ème des besoins de notre organisme en vitamine C. L'orange est également riche en vitamine A, en carotène utile pour la croissance et la vision crépusculaire, et aussi en vitamine B (1, 2 et 6). Fruit excellent pour leur croissance en raison de sa forte teneur en calcium. Autre attrait du fruit : le potassium qu'il contient régularise l'activité du muscle cardiaque. Le soufre, le fer et le phosphore sont également présents. Son grand pouvoir alcalisant permet d'équilibrer l'alimentation trop souvent axée sur la viande et donc trop acide. Ce fruit possède peu de sodium et est donc vivement recommandé aux adeptes du régime sans sel. Ecorce de citron : Autrefois appelé limon, qui vient de l'italien limone, de l'espagnol lima, de l'arabe laymûn, du persan limún, du sanskrit nimbú. Le mot lime a été gardé pour nommer le citron vert. Et on continue à appeler populairement cette plante le limonier d'Inde. Son origine est incertaine, il pourrait être le résultat d'hybridation naturelle entre le cédrat, la lime et le pamplemousse. Originaire de Chine et d'Inde, sur les contreforts de l'Himalaya, il a été utilisé des le début du Moyen Âge sur les bateaux arabes puis en Europe vers la fin du XIIe siècle. Le jus frais est utilisé en assaisonnements sur le poisson, Il remplace le vinaigre dans les salades. Additionné d'eau et de sucre, il compose la citronnade : une boisson rafraîchissante. Il est également un ingrédient essentiel de la limonade. Réputé pour avoir des propriétés antiseptiques, il est utilisé dans de nombreux traitements contre le mal de gorge et permet également de faire des cures pour les mains. Il est de plus utilisé en cosmétologie pour éclaircir et unifier le teint. Il élimine 30% de glucose dans le sang, efficace pour le diabète. Son jus est efficace pour éviter les mucosités : du jus de citron dilué dans de l'eau chaude évite d'avoir la voix enrouée. Un sucre imbibé de jus de citron est le remède le plus efficace qui soit contre le hoquet. Bien que le mécanisme d'action soit inconnu, l'effet est immédiat et garanti et se vérifie facilement sans danger. Estragon : Originaire de Russie et plus précisément des grandes steppes de Sibérie, l'estragon doit son nom au latin "dracunculus" qui signifie petit dragon. Une croyance populaire voulait en effet qu'il soit la panacée contre les morsures de serpent (vipères). Il fut introduit en Europe au Moyen Âge, époque à laquelle il figure par ailleurs dans le Capitulaire de Charlemagne en tant que remède contre les maux de dents. L'estragon était déjà reconnu par Dioscoride comme l'herbe aux dragons, Grecs et Romains la croyait efficace contre les morsures de serpents. En Inde, le jus d'estragon et de fenouil était une boisson réservée uniquement aux souverains. Avicenne nous indique dans son 'Canon de la médecine' que l'estragon était très utilisé par les peuples arabes contre les morsures de vipères, contre la peste et le choléra. A la fin du Moyen Age, l'estragon est introduit en Europe par les croisés pour une utilisation proche de celles décrites par Avicenne et Dioscoride ; mais sa galénique change : on préfère l'utiliser sous forme de liqueur... L'estragon est un stimulant général et digestif mais c'est surtout un très bon antispasmodique. 2 à 3 gouttes d'essence d'estragon sur un sucre peuvent stopper une crise de hoquet. L'estragon a une saveur fine et délicate mais qui imprègne rapidement les plats, aussi faut il l'utiliser en petite quantité. Il parfume agréablement le beurre, le vinaigre, les sauces (tartare, béarnaise) mais aussi le poisson et la volaille. Les feuilles se consomment fraîches ou séchées. Fraîches et blanchies, elles décorent joliment les oeufs en gelée, les poissons froids et les chauds-froids de volaille. Fenugrec : Originaire du Moyen-Orient, il s'est répandu dans tout le bassin méditerranéen et même jusqu'en Inde où il entre dans de nombreux mélanges typiques de l'Inde (Sambar Curry ....). Connu depuis l'antiquité comme plante fourragère, condiment (voir légume) et médecine, mais aussi pour l'embaumement dans l'Egypte ancienne, il a depuis perdu de sa popularité dans nos pays. le fenugrec était utilisé contre la calvitie au Moyen Age, il est toujours utilisé dans des lotions capillaires en Inde. Plante associée à la naissance, durant 40 jours, la jeune mère reçoit des plats parfumés au fenugrec pour favoriser la montée de lait. Les graines sont très dures, il faut donc les griller ou les faire tremper dans l'eau pour les moudre plus facilement Une fois en poudre, il s'évente très vite... Le fenugreek souvent utilisé dans les recettes indiennes demande à être chauffé dans une pôele sans matière grasse, il faut le faire très brièvement sinon son goût amer sera accentué. La meilleure chose est de le faire séparément des autres épices, d'en mettre très peu en quantité et de goûter une graine une fois rôtie, avant de l'incorporer définitivement au plat. Galanga:Cette épice dont la plante provient fort probablement de Chine, y est utilisée de longue date, depuis l'antiquité, comme une épice et une médicinale. Le galanga du nom latin Alpinia galanga est de la famille des Zingibéracéesest, une plante herbacée vivace et rhizomateuse.On en trouve deux catégories : Grand Glanga et Petit Galanga, ce dernier étant plus aromatique, s'utilise en légumes mais reste assez rare, alors que le grand, également appelé gingembre du Laos ou gingembre thaï, est plus connu et largement disponible. Il est parfois appelé "gingembre" du fait de leur ressemblance mais aussi de leurs saveurs assez proches. Le Galanga est moins piquant que le gingembre, pour cetet raison il peut le remplacer dans certaines préparations en cuisine. Le Galanga frais possède une saveur légèrement citronnée qui rappele le Combava (un petit citron vert bien parfumé). Déjà Plutarque (46-119) le mentionne, mais il est difficile de dire s'il s'agit de la même plante ou d'un rhizome local... Au IXe siècle, elle apparaît en Europe dans une liste d'épices du monastère de Corbie. Au Xe, Avicenne (980-1037) loue ces vertus thérapeutique. Et durant le moyen-age elle rallie l'Europe centrale. Au XIIe, Hildegarde de Bingen la conseille contre les problèmes intestinaux et d'estomac. Le petit galanga se présente sous une forme proche du grand galanga (Alpinia galanga) mais n'excède pas 1 mètre de haut. Son rhizome est plus fibreux et plus sombre que celui du grand. Il a aussi un goût, une odeur plus marqués plus âpres qui rappelle le gingembre, la cardamome, l'eucalyptus. Ces caractères plus brutaux font qu'il est plutôt utilisé comme plante médicinale en Europe mais en Asie, les deux galanga sont souvent utilisés indistinctement... Le galanga est aussi connu pour ses propriétés considérées comme aphrodisiaques. On lui prête la propriété de "réchauffer le corps", surtout celui des femmes, de « booster » la libido et d'attiser la sensualité par son arôme. Il appartenait déjà à la pharmacopée ayurvédique qui utilisait ses propriétés tonifiantes et stimulantes, mais c'est la médecine traditionnelle arabe qui le plébiscita pour ses propriétés aphrodisiaques. Ainsi, le galanga, passa en Europe, où depuis le Moyen Age, il est réputé pour ses vertus aphrodisiaques. [1] Les principes actifs, contenus dans la racine, facilitent la production par l'organisme de substances impliquées dans les mécanismes de la libido féminine. Ils ont un effet régulateur en stimulant certaines zone du cerveau responsables du tonus général et de l'activation des centres des sensations liées au plaisir. Très utilisé dans la cuisine Thaî, indonésienne, Vietnamienne (leur galanga est un peu gisâtre), de Malaisie et de Chine. Utilisez dans toute la cuisine à tendance asiatique. Avec du poisson, les fruits de mer, du poulet, dans vos légumes sautés, avec le lait de coco. Se marie très bien avec le basilic (thaî également), le piment, le poivre vert, la citronelle, le clou de girofle, la ciboule... et même en pâtisserie. Utilisez le dans les curries, les soupes et portages, les bouillons, quemques pincées de poudre dans vos salades... Gingembre : Inde (état du Kerala ?), Chine, Forêt de l'Asie du Sud-est, Malaisie, Moluques,. Le gingembre est aussi l'une des premières épices orientales à rallier le bassin méditerranéen, probablement grâce aux phéniciens (donc avant le IVe siècle avant J.C.). En Egypte antique, il entre dans le processus de momification. Son origine, comme celle de la cannelle, était jalousement gardée par les marchands et pendant longtemps on cru que le gingembre était la racine du poivre. C'est Pline l'ancien ( 23 - 79, auteur et naturaliste romain), au premier siècle de notre aire qui leva ce lièvre : " Ce n'est pas la racine du poivrier, C'est la racine blanche d'une petite herbe. Cette racine quoique âcre, pourrit en peu de temps. elle se vend six deniers la livre" Dioscoride (40 - 90), médecin grec, le préconise dans son fameux De Materia Medica comme médicinale et précise encore son origine : " il croit en Arabie et aux Indes, ses racines ont quasi le goust du poivre, bon à manger il aide à la digestion, mollit le ventre moyennement, est bon à l'estomac ; on le mêle aux antidotes " Il nous apprends aussi que le gingembre était déjà importé sous forme confite et pas uniquement séché. VIIe - Il est mentionné dans le Coran : " Allah les [les vertueux] protégera donc du mal de ce jour-là, et leur fera rencontrer la splendeur et la joie, et les rétribuera pour ce qu'ils auront enduré, en leur donnant le Paradis et des [vêtements] de soie, [...]. Et là, ils seront abreuvés d'une coupe dont le mélange sera de gingembre, puisé là-dedans à une source qui s'appelle Salsabil. " Coran, sourate n°76 Al-Isan (L'homme), versets 11, 12 et 17, 18. IXe, le gingembre est l'une des épices des plus connues car moins cher que le poivre et tout aussi puissant et exotique (prix 'modéré : une livre corresponds à un mouton). Il en existe alors plusieurs qualités, toujours sous forme séche comme le vétu ou gris voire noir s'opposant au non-vétu, blanc ou blanche. XIe - Hildegarde de Bingen (1098-1179, Bénédictine et mystique allemande, puis sainte) en fait la base de nombreuse préparations médicinales toniques et antiseptiques. C'est aussi durant ce siécle qu'il est fait la première mention du gingembre en tant qu'épice dans un texte d'Europe centrale, jusque là il était connu comme médicinale et aphrodisiaque. XIIe : " " Au froid de l'estomac, des reins et du poumon ? Le gingembre brûlant s'oppose avec raison, Eteint la soif, ranime, excite le cerveau, En la vieillesse éveille amour jeune et nouveau. " Ecole de Salerne. Guimauve racine : La guimauve (Althaea officinalis L.) est une plante originaire d'extrême-orient, introduite dès l'Antiquité dans le bassin méditerranéen. La guimauve est une plante médicinale utilisée depuis très longtemps dans de nombreuses médecines (grec, chinoise), le nom scientifique de la guimauve : althae signifie en grec guérir. Cette plante peut donc être encore aujourd'hui utilisée avec succès en tisane grâce à sa teneur en mucilages pour soigner différentes formes de toux.La racine de guimauve donnée à mâcher aux enfants facilite la sortie des dents dit on. Hysope : Ses origines se perdent dans la nuit des temps, mais elle est certainement native du bassin méditerranéen occidental. Elle est très employée au Moyen-Age comme herbe à pots : " [...] les brins des summités couppés et séchés, servent à faire poudre pour la potagerie de l'hyver. " Olivier de Serres - Le théâtre d'agriculture et mesnage des champs. Mais aussi comme médecine : " avec succès elle purge les phlegmatiques [...] bouillie avec du miel, aide les pulmoniques " Ecole de Salerne " L'hysope purifie le foie et purge un peu les poumons. Celui qui tousse et souffre du foie ou des poumons doit manger de l'hysope avec de la viande sous la graisse, et il se sentira mieux " Hildegarde de Bingen Herbes de provences : on appelle Herbes de Provence un mélange de plantes condimentaires séchées originaires des zones méditerranéennes et en particulier de Provence dans le sud de la France, pouvant regrouper différentes variétés de plantes comme le thym, le serpolet, la marjolaine, l'origan, le romarin, le basilic, le cerfeuil, l'estragon, la livèche, la sarriette, la lavande, le fenouil,... Toutefois le mélange traditionnel provençal est composé uniquement de Thym, Romarin, Origan et Sarriette. Lavande : Venue de l'ouest du bassin méditerranéen, la lavande était déjà utilisée par les Romains pour conserver le linge et parfumer les bains. En Provence, la lavande fut utilisée dès le Moyen Âge, pour la composition de parfums et celle des médicaments, Depuis très longtemps aussi, on connait les vertus cicatrisantes et antiseptiques de la lavande et sainte Hildegarde la conseillait déjà comme cicatrisant. On lui trouvait aussi des propriétés antivenimeuses et en cas de morsure de vipère, on frottait la plaie avec une poignée de lavande (ceci pourrait expliquer le nom de la lavande aspic). La plante a aussi été très utilisée (et l'est toujours) pour combattre les mites et les poux. Laurier : Originaire de l'Asie Mineure, il a été introduit dans tout le bassin méditerranéen bien avant notre ère. Pline, et Dioscoride attribue de nombreuses vertus à toutes les parties de la plante. Durant l'Antiquité, on croyait que le laurier protégeait de la foudre. il servait aussi au "Daphnophages" pour ce plonger dans une transe divinatoire L'herboriste Culpeper nous dit qu'il protége des "méfaits de Satan sur l'homme, qui sont si nombreux" Fulgentius, auteur latin du VIe : "la feuille de laurier placée sous le coussin fait voir en songe les choses qui se réaliseront"... De nombreuses légendes courent à son sujet. Dédiés à Apollon puis consacrés à son fils Esculape (dieu grec de la médecine). Pour les grecs antiques, les couronnes de laurier servaient à célébrer les héros, elles étaient signe de la plus haute distinction. Encore de nos jours, le laurier symbolise le succès : le baccalauréat du latin bacca lauri (baies de laurier). Le nom même de laurier se confond avec les louanges (laurus en latin). Le laurier est une épice typiquement européenne, elle n'est jamais utilisée en Asie (sauf parfois aux Philippines sous l'influence espagnole). Lin Le lin cultivé (Linum usitatissimum) est une plante annuelle de la famille des Linaceae cultivée principalement pour ses fibres, mais aussi pour ses graines oléagineuses. Les fibres du lin permettent de faire des cordes, du tissu, ou plus récemment des charges isolantes pour des matériaux de construction. Les graines sont utilisées pour produire de l'Huile de lin (pour l'industrie de l'encre et de la peinture) et des aliments pour animaux pour sa richesse en oméga-3. Le lin est une des rares fibres textiles végétales européennes. Elle a la particularité d'être une fibre longue (plusieurs dizaines de centimètres), par rapport aux fibres courtes (le coton) ou moyennes (la laine) Historique Depuis des temps immémoriaux, on tire de la tige du lin (plus précisément du péricycle) une fibre qui sert à la fabrication de tissus. En fait, le lin cultivé est tellement ancien qu'on ne le trouve plus à l'état sauvage. On le croit dérivé soit du Linum perenne, soit du Linum angustifolium. Les anciens Égyptiens le cultivaient déjà et connaissaient bien sa fibre, ses qualités nutritionnelles et ses vertus médicinales. Pline l'Ancien mentionnait 30 remèdes à base de graines de lin. Celles-ci font encore partie de la pharmacopée officielle chinoise (constipation et peau sèche) et ayurvédique (furoncle et anthrax en application externe), de même que de la médecine vétérinaire classique pour calmer les irritations des muqueuses enflammées. Le lin était servait aussi à confectionner en vêtements, tissus funéraires, voiles pour bateau, cordages ou filets. Les graines étaient consommées pour leurs qualités nutritives. A leur tour les phéniciens, les grecs et les romains ont adopté cette fibre naturelle. Le lin est introduit en France par Charlemagne. C'est à partir du XIe siècle que l'utilisation du lin s'y généralise. La tapisserie de Bayeux est l'exemple le plus célèbre de la présence du lin à cette époque. Au XIIIe siècle sa culture se développe dans les Flandres, la Bretagne et l'Anjou. Plusieurs grands producteurs d'oeufs ajoutent depuis quelques années des graines de lin à la moulée de leurs poules et commercialisent ainsi des oeufs enrichis d'acides gras oméga-3 Une fibre de Lin Les fibres sont des cellules situées dans la tige entre l'écorce et le bois. Les fibres forment des massifs (ou faisceaux) disposés en un arrangement circulaire autour du bois. Dans la direction longitudinale, les fibres sont collées les unes aux autres, très fortement soudées par un ciment interstitiel de telle sorte que les faisceaux fibreux présentent une longueur sensiblement égale à celle de la tige. Dans la section complète de la tige, on compte 20 à 40 faisceaux composés chacun de 20 à 40 fibres. La longueur des fibres varie entre 10 et 100 mm, leur diamètre varie de 20 à 40 microns. A maturité des plantes, les fibres représentent environ 25% de la masse sèche des tiges. Parties utilisées : Les graines et l'huile tirée des graines. Graines — réduire légèrement le taux de cholestérol; réduire les symptômes de la ménopause; prévenir l'ostéoporose après la ménopause. Graines — traiter la constipation chronique, le syndrome de l'intestin irritable, l'inflammation entérique causée par l'abus de laxatifs, la diverticulite, soulager la gastrite et l'entérite. Graines broyées en cataplasme — traiter les inflammations cutanées. Huile — réduire légèrement le taux de cholestérol sanguin. Maniguette : La maniguette serait originaire de la côte occidentale d'Afrique, la côte de Malaguette, en bordure du golfe de Guinée. en 1214, elle apparaît dans le descriptif d'une fête à Trévise. Mais l'usage qu'il en est fait laisse à penser qu'elle y était connue depuis un bon moment et d'usage assez courant... En 1245, c'est à Lyon qu'on la retrouve dans une liste au milieu de nombreuses autre épices. Grâce à une envolée du prix du poivre noir, la maniguette le remplace et devient une épice de choix. Comme son origine est mystérieuse à l'époque, que son goût ravi, elle prend le nom de graine de paradis. En réalité, elle est convoyé en Europe grâce aux marchands arabes qui lui font traverser le Sahara jusqu'à Tripoli grâce aux caravanes, d'où les portugais l'importe... Ainsi, elle devient rapidement une épice 'courante'. Elle parfume vin, bière..... Et rapidement, les portugais partent à sa recherche en longeant l'Afrique vers l'Inde. De nombreux heurt avec les marchands arabes initièrent cette épopée. Mais les portugais finissent par atteindre la côte de Guinée puis la route de l'Inde ! L'une des rares épices à provenir d'Afrique, elle est une proche cousine des cardamomes dans la famille épicée des zingibéracées. Longtemps nommée graine de paradis, grâce à son parfum et à ses origines longtemps restées obscures, la maniguette peut remplacer le poivre, mais elle a son caractère propre... Son goût rappelle celui de la cardamome mais il est moins prononcé au profit d'un piquant diabolique. Elle est utilisé dans de nombreuses cuisines et pharmacopées africaines, aussi bien au Maghreb comme dans le ras-el-hanout ou qu'en Afrique tropicale ou elle est cultivée. Macis de muscade : Originaire des îles Moluques en Indonésie, et plus probablement de Céram. Déjà Pline parle d'un arbre dont on peut extraire deux épices à la fois. On sait que les arabes apportaient ces deux épices dans la riche ville de Constantinople au VI ème siècle, ils l'importaient de l'Inde. Elle est utilisée en Egypte ancienne pour l'embaumement des momies. utilisée à Constantinople vers 540, Masudi identifie en 918 son origine : îles orientales de l'archipel indien. On la connaît au XII ème siècle en Europe jusqu'en Scandinavie, elle est rapportée par les croisés et les arabes. Elle atteint le second rang des épices les plus utilisées à la fin du Moyen-Age après le poivre (dans la cervoise, pour parfumer le vin ...) On la transportait alors dans une petite boîte d'argent ou de bois dans laquelle il y avait une râpe. Elle était brûlée dans les rues pour masquer les odeurs désagréables. l y a deux épices provenant de la même plante : le macis (l'arille) et la noix de muscade (l'amande). L'étymologie de ces noms provient du latin macir : écorce aromatique. elles se nomment respectivement mace et nutmeg en anglais. La muscade (ou noix de banda) se trouve soit entière, soit en poudre. C'est une noix de 2 à 3 cm de long qui est traitée à la chaux pour lui retirer son pouvoir germinatif. Elle se trouve sur le drapeau de Grenade : en rouge et jaune sur un triangle vert. Le macis se trouve entier sec ou en poudre. De couleur rouge - orange, il a un parfum plus fin que celui de la muscade, on l'utilise davantage dans les plats salés. Sa couleur trahit son origine : les couleurs intenses (rouge, brun, orangé) proviennent d'Indonésie, les plus pâles (jaune orangé, beige) de Grenade. On le nomme aussi fleur de macis ou de muscade, bien que ce ne soit en aucun cas une fleur mais une des enveloppes de la noix de muscade. L'arille est séché au soleil puis découpé ou réduit en poudre. Remède miracle ? Saint-Hildegarde nous dit qu'en 1147 on pensait que garder une noix de muscade, reçue au nouvel an, dans sa poche évitait de se rompre le moindre os. Cette croyance hésite encore jusqu'au début du siècle : certains soldats portent une amulette contenant une noix de muscade qui les protége des furoncles, des clous et des démangeaisons. Pour les moines, elle prévenait du mal de gorge, des hémorroïdes, de la scarlatine des maladies de la rate, etc. A la Renaissance, elle est toujours préventive mais pour d'autres maux : pertes de mémoire, vertiges, sang dans les urines. Les Arabes l'utilisent sous forme d'huile contre les démangeaisons, les taches de rousseur et la mauvaise haleine. Attention, 2 noix de muscade peuvent suffire à tuer un homme ! " unica nux prodest, nocet altera, tertia necat" ( Une noix est profitable, deux nuisibles et trois mortelles) Vers de l'école de sarlerne Menthe douce, Menthe poivrée : Originaire d'Europe, les menthes se sont diffusées sur tout le globe jusqu'en Amérique du nord, en Australie, et aussi au Japon. La menthe était déjà connue par les hébreux qui en faisaient un breuvage sacré. Cultivée depuis l'Antiquité pour ses propriétés médicinales, on l'a retrouvée dans un tombeau égyptien datant de l'an -1000. Au Japon, on pratique l'extraction du menthol ( essence de menthe ) depuis plus de 2000 ans. Dans la bible, les pharisiens payent une dîme sur la menthe. Elle est introduite en Angleterre par les romains. Charlemagne dans ses capitulaires, impose la culture de la menthe pour ses vertus médicinales : au IX ème siècle, la menthe verte est cultivée dans les couvents. L'origine du mot menthe se retrouve dans la mythologie grecque, il existe deux versions de cette histoire : Hadès (dieu des ténèbres) fait la cour à la nymphe Menthè, sa femme jalouse la transforme en plante. ne pouvant la ramener à son état normal, Hadès lui donna son odeur actuelle. Ou bien : Menthè et Pluton s'aiment ; Pluton pour la protéger de sa femme jalouse la transforme en plante. Mais la menthe garde un caractère ambigue dans les traditions populaires comme nous l'explique P.Lieutaghi dans la Plante Compagne : ' les menthes de jardin, hybrides le plus ouvent stériles, en deviennent supectes. Une plante qui ne fait pas de graines est comme une épouse sans enfants : quel mauvais sort sur elle ? D'où une légende : la menthe a trahi la sainte Famille qui, lors de la fuite en Egypte, s'était cachée sous des gerbes de blé pour échapper aux soldats d'Hérode. Heureusement, la sauge était là pour remettre les choses en place, en disant : "Escoutez pas la mento, que flouris non grano" . Aphrodisiaque pour Dioscoride, Contre les ulcères et la lèpre d'après Pline, Pline nous donne aussi une recette pour les problèmes de rate : "La menthe guérit aussi la rate si on la goûte au jardin, sans l'arracher et si en y mordant on déclare qu'on se guérit la rate et cela pendant neuf jour ..." (XX, LIII, 151). Menthe poivrée Noms communs : Menthe, menthol, menthe anglaise, menthe sauvage, sentebon. Nom botanique : Mentha x piperita, famille des labiées ou lamiacées. La menthe poivrée (Mentha x piperita) est une plante herbacée vivace de la famille des Lamiacées. Elle est issue d'un croisement entre Mentha aquatica et Mentha spicata. La menthe poivrée est constituée d'huiles essentielles (menthol...), de tanins, de flanoïdes, de principes amers, de triterpènes. La menthe poivrée est connue pour son odeur puissante. C'est une plante dit vivace par son rhizome qui s'accroche dans la terre. Ses feuilles mesurent de 4 à 10 cm de long, elles sont ovales, vertes foncées et se teignent rougeâtres au soleil et rouge cuivré à l'ombre. Habitat et origine : on pense que la menthe poivrée est originaire du Moyen-Orient. Elle résulte d'une hybridation entre la menthe aquatique (Mentha aquatica) et la menthe verte (Mentha spicata). Généralement stérile, on la propage par ses stolons ou drageons (branches basses qui développent des racines au contact du sol). Historique On a trouvé des feuilles de menthe poivrée dans des pyramides égyptiennes datant du premier millénaire av. J.-C. Le nom de la plante provient de Minthe, une nymphe de la mythologie grecque que Proserpine, jalouse, transforma en fleur « poivrée ». Les Grecs et les Hébreux s'en parfumaient tandis que les Romains en mettaient dans leur vin et leurs sauces. Leurs femmes mâchaient une pâte renfermant de la menthe et du miel pour « masquer l'odeur du vin qu'elles boivent en cachette à l'époque où la loi punit de mort celles qui useraient d'un breuvage réservé aux hommes et aux dieux. » Hippocrate et Aristote l'employaient comme anaphrodisiaque (calmant, anesthésiant) Comme toutes les menthes elle a des propriétés aromatiques (toniques, fortifiantes) et des propriétés digestives (combattre les lourdeurs, les ballonnements, les gaz). Antispasmodique, la menthe était considérée autrefois comme une panacée grâce à l'action bactéricide du menthol Autres utilisations : maux de tête, migraines, sinusite, fatigue. (se renseigner auprès d'un aromathérapeute, médecin ou pharmacien par précaution car c'est une substance très active, tel un médicament). Précaution d'emploi : Pour l'huile essentielle : ne pas donner au enfants de moins de 5 ans et aux femmes enceintes. Éviter le contact avec les muqueuses et les yeux. Ne pas utiliser dans le bain ou sur l'ensemble du corps pour éviter un choc thermique. Un peu irritante si elle est utilisée pure sur la peau. Ne pas utiliser chez des sujets épileptiques. vertus Calmante, contre les maux de tête nerveux, améliore la concentration Stimulante, tonique Contre les troubles gastro-intestinaux, digestifs, antispasmodiques, antinauséeux Antibactérienne, antiparasitaire En application externe : contre les courbatures, relaxante Myrrhe grains : Originaire du bassin méditerranéen (Maroc, Tunisie, Balkans ?). La myrrhe est une gomme-résine aromatique produite par l'arbre à myrrhe (Commiphora myrrha). La myrrhe est un ingrédient souvent contenu dans les encens de prière. Elle crée une atmosphère de réceptivité et d'écoute. Odeur sucrée très agréable. L'histoire de la myrrhe est aussi ancienne que celle de l'encens. Les Égyptiens la connaissent depuis quatre millénaires et en faisaient un des composants du kyphi. Elle était également utilisée dans les embaumements. Au cours des combats, les soldats grecs en avaient toujours à portée de main, car ils connaissaient ses propriétés antiseptiques et anti-inflammatoires. Elle servait à nettoyer les blessures et à prévenir l'infection ou la progression de la gangrène lorsque l'infection était déjà installée. Dans la Bible, la myrrhe est l'un des principaux composants d'une huile d'onction sainte Selon la tradition chrétienne, la myrrhe était l'un des trois cadeaux que les Rois mages apportèrent en offrande au Christ nouveau-né. C'est donc dire qu'elle est employée depuis fort longtemps et qu'on lui accordait jadis une importance considérable., mais c'est surtout un parfum chargé d'érotisme, mentionné à ce titre sept fois dans le Cantique des cantiques, par exemple dans le verset I, 13 : « Mon bien-aimé est un sachet de myrrhe, qui repose entre mes seins. »Les Grecs ont fait un grand usage de la myrrhe, allant jusqu'à en parfumer leur vin. Ils l'ont aussi associée à une légende : Myrrha était la fille de Cinyras, roi de Chypre. Des Gorgones la poussèrent à avoir des relations incestueuses avec son père. Après quoi elle fut transformée en arbre à myrrhe, dont l'écorce se fendit pour donner naissance à Adonis. La myrrhe est utilisée comme composant de médicaments La Myrrhe" Médicament : est utilisée dans le traitement des ulcères de la bouche et des gencives. Au Moyen-Orient, la myrrhe est employée depuis des millénaires en médecine traditionnelle. Dans l'est de l'Afrique et en Arabie Saoudite, par exemple, on l'utilise comme anti-inflammatoire et pour soulager les douleurs rhumatismales. L'usage de la myrrhe en médecine traditionnelle a également persisté en Inde (médecine ayurvédique), notamment pour le traitement des ulcères buccaux, de la gingivite et de la pharyngite. En Médecine traditionnelle chinoise, on utilise la myrrhe, seule ou en association avec d'autres plantes, pour traiter les blessures traumatiques, les hémorroïdes, et pour stimuler la circulation du sang en cas d'absence de menstruations ou de douleurs menstruelles, par exemple, mais c'est surtout la parfumerie qui continue à en faire la gloire, notamment dans les parfums de type oriental, où elle accroît la sensualité des notes de rose. Elle entre dans la composition de la Bénédictine (liqueur). Moutarde brune : Originaire du bassin méditéranéen (la blanche et la noire) ainsi que de l'Inde (pour la brune), elle est reconnue très tôt aussi bien en Egypte qu'en Chine. Le nom de Moutarde vient du latin mustum ardens (moût brûlant) car elle était souvent mêlée à l'époque romaine à du moût ou du vert jus pour en faire un condiment relevé. Le nom de sénevé, ainsi que l'allemand Senf et le vieil anglais senep viennent du latin sinapi le nom d'une pâte à base de moutarde qui a été diffuséer dans l'Europe centrale et du nord par les romains. Il y a probablement une étymologie plus ancienne en provenance de l'Egypte.Il en est même question dans la Bible : " il [Jésus] leur [les disciples] proposa une autre parabole, et il dit : Le royaume des cieux est semblable à un grain de sénevé [Moutarde noire] qu'un homme a pris et semé dans son champ. C'est la plus petite de toutes les semences ; mais, quand il a poussé, il est plus grand que les légumes et devient un arbre, de la sorte que les oiseaux du ciel viennent habiter dans ses branches " Matthieu 13, 31-32 arius III, roi perse envoya à Alexandre le grand un sac de graines de sésame représentant le nombre de ses troupes, en riposte, Alexandre fit de même avec des graines de moutardes pour montrer non seulement le nombre de ses soldats mais aussi leur force. Plus tard, elle est introduite en Espagne par les arabes et devient très vite l'épice la plus appréciée et la plus utilisée du Moyen Age car elle pousse spontanément dans presque toute l'Europe, et elle a le piquant du poivre qui est hors de prix pour la majorité des personnes. On utilise dans un premier temps ses feuilles confites dans du vinaigre puis les graines broyées dans un liquide. Bien sûr les Grecs et les Romains ne sont pas passés à coté : Hippocrate et Pline donnent plus de 40 recettes médicales basés sur la moutarde, Pythagore la conseille en cataplasme contre les piqûres de scorpion. Néanmoins, l'aspect culinaire de la moutarde n'est pas négligé, Aristophane nous parle d'un ragoût à la farine de moutarde. Mais tous ne l'apprécient pas : Plaute met dans la bouche d'un cuisinier : " Quand cet homme, se nourrirait de sinapis [Moutarde], il n'aurait pas l'esprit plus maussade et plus lunatique." Nigelle : Originaire du Moyen-Orient (N. Sativa), la nigelle est déjà citée dans la Bible. Elle était connue dès l'antiquité romains. En Inde elle est depuis toujours appréciée dans la cuisine et en médecine. Elle fait aussi partie de la médecine traditionnelle coranique. Le prophète Mahomet a dit : " Soignez-vous en utilisant la graine de nigelle, c'est un remède contre tous les maux à l'exception de la mort ". Pâte de graines de nigelle efficace contre les piqûres de scorpion. Du latin nigellus (noirâtre), la nigelle nous offre ses petites graines aromatiques d'un noir intense. Elle a souvent été confondue avec les graines d'oignon (Allium cepa, alliacée) et celles du vrai cumin noir (Cuminum sp., apiacée). Actuellement, les nigelles sont le plus souvent utilisées, en Europe, comme plantes d'ornement pour leurs fleurs. Néanmoins, grâce à leur arôme citronné et légèrement piquant, elles restent présentes dans de nombreuses cuisines, comme en Inde où elles agrémentent les pains traditionnels, les naans, ainsi que les salades, le riz, le poisson... Elles entrent aussi dans la composition du Panch phoron, le 5 épices bengalais : mélange de quantités égales de cumin, fenouil, moutarde, fenugrec et nigelle. Olivier feuille : originaire du bassin méditerranéen On cultive l'olivier depuis au moins 3 500 ans avant notre ère, pour ses fruits et pour l'huile qu'on en tire. Le nom scientifique de l'arbre, Olea, vient d'un mot qui signifiait « huile » chez les Grecs de l'Antiquité. À cette époque, on employait les feuilles pour désinfecter les blessures cutanées. Les Anciens leur attribuaient des vertus antiseptiques et la propriété de combattre toutes sortes d'infections.Pendant longtemps l'olivier fut utilisé comme fébrifuge, il remplaçait la quinine quand il y avait fièvre intermittente. Pavot graines bleu Papaver somniferum nigrum - pavot à opium noir ou œillette, parfois appelé « pavot bleu », aux graines noires, ou plutôt gris-bleu-noir, utilisées en pâtisserie) Le pavot à opium, Papaver somniferum, variété album, appartient à la famille des Papavéracées comme le coquelicot (P. rhoeas) et l'œillette (P. somniferum variété nigrum) Le pavot est une plante pouvant atteindre 1m de haut. Ses fleurs sont roses, blanches ou lilas. Les capsules du fruit possèdent une enveloppe qui enferme de minuscules graines croquantes de couleur bleue. Il s'agit en fait de la graine de pavot à opium dont le nom botanique signifie « porteur de sommeil ». L'épice se compose de graines mûres. La graine de pavot possède un arôme doux et un goût de noisette. Cultivée pour ses graines oléagineuses et comestibles utilisées en boulangerie (pain aux graines de pavot, farine de pavot) et pour en extraire l'huile (huile d'œillette). Le pavot à opium est cultivé sur une grande échelle soit de manière légale comme en Europe, en Australie, en Inde et en Turquie pour la production de morphine et de thébaïne, matières premières destinées à l'industrie pharmaceutique, soit illégalement comme en Afghanistan et au Myanmar (ancienne Birmanie) pour la production d'opium. Histoire Il est probablement originaire des régions comprises entre la Méditerranée orientale et l'Asie mineure. Le pavot est connu de l'homme depuis plusieurs millénaires, ses représentations sont nombreuses. Son intérêt est double : alimentaire et médicinal et peut être même religieux. En effet, on utilise non seulement les graines du pavot (encore aujourd'hui, la graine est très populaire en Europe Centrale et en Orient pour la confection de pains et de pâtisseries), mais aussi l'huile (huile d'oeillette) qu'on extrait de la graine d'une variété de pavot, dite pavot noir. Poivre long : Originaire des bases de l'Himalaya, dans le nord-est de l'Inde, il est inscrit depuis très longtemps dans les textes sanskrits. Au vue l'étymologie du mot poivre - du Sanskrit pippali, nom du poivre long-, il semble que le poivre long soit le premier poivre à avoir eu une importance dans le bassin méditerranéen. Il y était connu durant l'Antiquité, avant même le poivre noir : on en connaît des descriptions par le philosophe grec Théophraste (IVe avant JC) et par Pline l'Ancien (Ie avant JC). Il valait 4 fois le prix du poivre noir. En 176 avant JC, les Romains taxent le poivre long et blanc mais le noir est exonéré. Il est à noter qu'en Indochine, le poivre long est plus utilisé comme plante médicinale (chatons, racines, rameau) que comme épice. Racine : En Chine, la poudre de racine est utilisée pour aider à l'accouchement. L'épice est formée par les fruits immatures qui sont groupés en une grappe compacte : un chaton. Elle est cultivée en Inde, au Bengladesh et au Sri Lanka (pour le piper longum L.) aussi bien comme plante médicinale (racines et tiges) que comme source de l'épice. Une bonne partie de la production est directement collectée sur des plants sauvages. Il est rare en Occident, mais souvent utilisé dans les currys et pickles de l'Inde et l'Indonésie. On le trouve aussi dans le Ras-el-Hanout. Une grande origine reconnue est le poivre long de Sarawak (Malaisie) qui certainement issu d'un cultivar de Piper retrofractum Vahl. Rose pétale : Au XIIe et XIIIe siècles, alors que les croisades embrasaient les coeurs et les passions, les voyageurs armés ramenèrent du Proche Orient de nouvelles variétés de rose dont la mythique rose de Damas qui dès le XIIIe siècle fit la fortune de Provins en région parisienne. Cette rose était plantée originellement sur l'Ile de Samos en l'honneur de la déesse Aphrodite. Plus tard, elle fut honorée à Rome avec la déesse de l'amour, Venus. C'est à cette époque que la culture du rosier en France débuta réellement avec gallica officinalis (Rose des Apothicaires). Cette variété ramenée de Terre Sainte sera d'abord cultiver pour ses vertus médicinales avant d'être appréciée pour sa beauté au jardin. C'est à partir de cette variété que l'on fabriquait l'essence de rose au Moyen Age. ls renferment en abondance du tannin ainsi que de l'acide gallique, des hétérosides,un pigment et une huile essentielle. Les pétales possèdent des propriétés astringentes, toniques et purgatives. Ils sont à la base de plusieurs préparations tels que le vinaigre de rose, le miel rosat et le sucre rosat. On fabrique également une pâte à lèvres contre les gerçures et les plaies appelée pommade rosat. L'eau de rose soigne et tonifie la peau. Autrefois, l'essence de rose était considérée comme un remède universel mais. Romarin : Comme de nombreuses labiées, le romarin est originaire du bassin méditerranéen où il est cultivé dès l'Antiquité, plus pour son odeur que pour ses vertus médicinales (Charlemagne en impose la culture en 812). Il apparaît dans de nombreux récits fantastiques et légendes : Les Romains l'utilisaient pour confectionner des couronnes avec la myrte et le laurier. En Espagne : les fleurs du romarin ont pris leur couleur bleue pour honorer la Vierge Marie qui venait d'échapper aux soldats. Dans la Tradition chrétienne on dit que le romarin vit 33 ans comme le Christ. Il est le symbole de l'amour : en Provence, les amoureux déposent un brin en fleur à la fenêtre de • Il protége des mauvais esprits. En Grèce antique : Les couronnes de romarins avaient la réputation d'améliorer mémoire et facultés intellectuelles. On le brûlait dans la chambre des malades pour assainir l'air. Durant les grandes épidémies, on en portait un petit sac autour du cou pour se protéger. Il améliorerait la mémoire : Les étudiants grecs s'en confectionnaient aussi des couronnes qu'ils portaient lors des examens. leur dulcinée. On en consomme les feuilles ou les fleurs et il fournit aussi un très bon miel. Le romarin se marie très bien avec l'agneau, le mouton et le veau, et il relève agréablement une sauce tomate... C'est l'une des herbes classiques de la cuisine méditerranéenne en association avec l'ail, l'huile d'olive et le thym. Elle fait partie des "herbes de Provence" avec le thym, l'origan, la sarriette et la marjolaine. Raz el hanout jaune : « Raz-el-hanout » signifie « tête de boutique », il est censé être composé des meilleures épices de la boutique. Il existe autant de raz-el-hanout que de marchands, si ce n'est plus. En effet, le mélange d'épices est propre à chaque marchand et celui-ci peut également être adapté aux envies ou aux finances de l'acheteur. Le mélange varie également selon les régions. La tradition veut que chaque mélange contienne une épice dite aphrodisiaque. Le raz-el-hanout est traditionnellement composé d'une vingtaine d'épices. Il peut toutefois contenir plus de 50 épices différentes. On trouve également des mélanges raz-el-hanout simplifiés, contenant moins de 10 épices, notamment dans la grande distribution. Si les mélanges varient, certaines épices sont incontournables : boutons de roses, maniguette, lavande, cardamome, poivre long, poivre à queue, muscade, piment, cannelle, girofle, gingembre, curcuma, nigelle, coriandre, Galaga (grand),Cubèbe, Kili, cantharide (coleopteres verts, aphrodisiaques),racines d'iris, poivre noir, cumin, fenouil, moutarde, fenugrec, ail, carvi, sel, farine de riz Sauge : Probablement originaire de l'Europe méditerranéenne, la sauge s'est très vite répandue dans tout le bassin puis sur tout le globe. Au XVII ème siècle, la surprise des hollandais fut grande car les chinois qui prenaient la sauge pour une panacée universelle, étaient prêts à échanger 3 caisses de thé pour une de sauge. Les Grecs anciens utilisaient la sauge soit fraîche soit confite dans le vinaigre. Egypte ancienne : connue pour ses vertus antiseptiques Grèce ancienne : contre ulcères, phtisie morsures de serpent, diurétique, tonique, fébrifuge Herbe sacrée des Romains : elle était cueillie selon un rite précis : avec un outil sans fer (car celui-ci détériore la plante), récoltée en tunique blanche et les pieds propres, la cueillette était précédée d'offrandes de nourriture. La sauge était utilisée autant en cuisine qu'en médecine. Au premier rang des capitulaires de Charlemagne. Certains groupes d'Amérindiens la melangeait avec de la graisse d'ours pour guérir les problèmes de peau Bien connue des chinois autres vertus et croyances diverses : très bonne pour le cerveau, la raison et la mémoire ; en Gargarisme et bains de bouche comme dentifrice. Thym : La majorité des variétés utilisées sont originaires du bassin méditerranéen. Les Egyptiens utilisaient déjà le thym pour l'embaumement de leurs défunts, les grecs pour parfumer l'eau des bains ainsi que les temples, les romains pour purifier leurs appartements. C'est probablement ces derniers qui l'ont diffusé en Europe lors de leurs invasions. En Europe, au Moyen Age, on en faisait des infusions pour voir les fées. Mais aussi pour masquer les mauvaises odeurs et se protéger des maladies Thymus Vulgaris magique d'après Dioscoride, Panacée universelle de Ste Hildegarde, Symbolisant le courage il était brodé sur les écharpes des chevaliers, Présent dans le capitulaire de charlemagne. Verveine off : La verveine est originaire d'Europe. Pour les anciens la verveine était une herbe sacrée avec de grands pouvoirs Le nom vient du celte ferfaen. D'après les Égyptiens la plante origine des larmes versées par la déesse Isis alors qu'elle pleurait le dieu Osiris. Vénus a fait de la verveine une plante sacrée qui était utilisée dans des philtres d'amour ou aphrodisiaques. Elle a longtemps été considérée comme utile pour préserver les gens contre les démons. C'était le remède universel des druides celtes. «Les magiciens perdent leur sens et entendement à l'endroit de cette herbe. Car ils disent que ceux qui s'en seraient frottés obtiendront tout ce qu'ils demanderont, ayant opinion que cette herbe guérit des fièvres et fait aimer la personne et, en somme, qu'elle guérit de toutes les maladies et de plusieurs autres.» Les Romains l'avaient dédiée à Vénus (ils l'appelaient Veneris herba : herbe de Vénus ou Veneris vena : veine de Vénus) car ils la croyaient propre à rallumer les feux d'un amour près de s'éteindre; ils en offraient des bouquets porte-bonheur pour le nouvel an, la mettaient à tremper dans de l'eau dont ils arrosaient les salles de banquet afin de réjouir le cœur des convives. Les druides, avant le sacrifice, lavaient leurs autels avec de l'infusion de fleurs de verveine. Chez les Germains, les prêtresses s'en couronnaient. Plus tard, elle entra dans la confection de la plupart des philtres (surtout ceux d'amour), servit à prédire l'avenir, à jeter des sorts ou à les lever (par exemple, le chasseur, qui pensait qu'il ratait son gibier parce qu'on avait ensorcellé son fusil, annulait le «mauvais œil» en frottant son arme avec de la verveine), à protéger les maisons contre les esprits malins (on en accrochait une branche à la porte) et aujourd'hui encore, dans différentes régions, on dit d'un enfant qui en portera sur lui qu'il «sera bien élevé, éveillé, de bonne humeur et aimera les sciences». Cette plante herbacée a été utilisée de tout temps par les herboristes. Il ne faut pas la confondre avec la Verveine odorante, un arbrisseau, dont les vertus médicinales ne sont pas les mêmes Au moyen-âge on utilisait la Verveine officinale pour traiter à peu près tous les maux. On la considérait comme une source de joie pour les simples d'esprit! la croyance populaire attribuait àcette plante la vertu de faciliter l'accouchement. On utilise les sommités fleuries. Avertissement ce ne sont que des légendes, ou des utilisations réservées a la medecine qui sont données en exemple, ces plantes ne doivent pas etre utilisées a des fins médicinales sans l'avis d'un medecin.

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